Edgar Hilsenrath
Radical et libre, provocateur et politique, Edgar Hilsenrath est un ovni, un monstre littéraire inclassable.
Né en Allemagne en 1926, survivant de la Shoah, il migre en Palestine Israël puis en France avant de s’installer à New York au début des années 1950. C’est là qu’il écrit fébrilement, « pour guérir », pour faire exister les « Six Millions de la Solution finale ». Edgar Hilsenrath vit alors de petits boulots et rédige en allemand, sa langue maternelle, son futur grand livre - dans des cafétérias sordides, au milieu d’autres rescapés de l’Holocauste, perdus comme lui dans ce vaste pays qu’est l’Amérique.
Son troisième roman Fuck America raconte ces années de misère vouées à l’écriture : souvenez-vous de Jakob Bronsky, ce narrateur burlesque et poignant obsédé par la rédaction d’un roman, Le Branleur, qui raconterait le ghetto tel qu’il l’a vécu. Dans la réalité, ce premier roman, réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, existe bel et bien. Il s’appelle Nuit et vient de sortir aux éditions Attila.
Autre expérience risquée et autre pari réussi, Hilsenrath s’est aussi mis dans la peau du bourreau en donnant voix et plume à un génocidaire nazi. Un aryen de souche qui, pour échapper à une mort certaine, épouse la cause juive à la fin de la guerre et rejoint la Terre promise où il devient, comble de cynisme et d’opportunisme, un sioniste convaincu. Ce texte, Le Barbier et le Nazi, fut d’abord publié aux États-Unis en 1972 avant d’être enfin publié en Allemagne en 1977.
Figure complexe – il refuse le titre d’écrivain de la Shoah - Edgar Hilsenrath construit une œuvre cohérente au long cours qui prend un peu plus de sens à chaque parution. Les illustrations exclusives d’Henning Wagenbreth en couverture de ses livres et les traductions françaises de Jörg Stickan et Sacha Zilberfarb, sont une valeur ajoutée certaine.
C’est cet univers unique en son genre, cette œuvre de la mise en abyme où fiction et matière réelle s’entrelacent que les éditions Attila et Points sont fières et heureuses d’offrir aux lecteurs français afin de faire connaître Edgar Hilsenrath au plus grand nombre.
Né en Allemagne en 1926, survivant de la Shoah, il migre en Palestine Israël puis en France avant de s’installer à New York au début des années 1950. C’est là qu’il écrit fébrilement, « pour guérir », pour faire exister les « Six Millions de la Solution finale ». Edgar Hilsenrath vit alors de petits boulots et rédige en allemand, sa langue maternelle, son futur grand livre - dans des cafétérias sordides, au milieu d’autres rescapés de l’Holocauste, perdus comme lui dans ce vaste pays qu’est l’Amérique.
Son troisième roman Fuck America raconte ces années de misère vouées à l’écriture : souvenez-vous de Jakob Bronsky, ce narrateur burlesque et poignant obsédé par la rédaction d’un roman, Le Branleur, qui raconterait le ghetto tel qu’il l’a vécu. Dans la réalité, ce premier roman, réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, existe bel et bien. Il s’appelle Nuit et vient de sortir aux éditions Attila.
Autre expérience risquée et autre pari réussi, Hilsenrath s’est aussi mis dans la peau du bourreau en donnant voix et plume à un génocidaire nazi. Un aryen de souche qui, pour échapper à une mort certaine, épouse la cause juive à la fin de la guerre et rejoint la Terre promise où il devient, comble de cynisme et d’opportunisme, un sioniste convaincu. Ce texte, Le Barbier et le Nazi, fut d’abord publié aux États-Unis en 1972 avant d’être enfin publié en Allemagne en 1977.
Figure complexe – il refuse le titre d’écrivain de la Shoah - Edgar Hilsenrath construit une œuvre cohérente au long cours qui prend un peu plus de sens à chaque parution. Les illustrations exclusives d’Henning Wagenbreth en couverture de ses livres et les traductions françaises de Jörg Stickan et Sacha Zilberfarb, sont une valeur ajoutée certaine.
C’est cet univers unique en son genre, cette œuvre de la mise en abyme où fiction et matière réelle s’entrelacent que les éditions Attila et Points sont fières et heureuses d’offrir aux lecteurs français afin de faire connaître Edgar Hilsenrath au plus grand nombre.
Le Nazi et le Barbier
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Max Schulz est un nazi convaincu.
Emballé par les discours de Hitler, il rejoint les S.S. et massacre des Juifs en masse, y compris son ami d’enfance Itzig Finkelstein.
Mais Max Schulz tient à la vie et s’y accrochera avec puissance et méchanceté lors de la chute du Reich. Après la guerre, recherché pour crimes contre l’humanité, il parvient à se faire passer pour juif. Et pour faire bonne mesure, il s’installe en Palestine et devient un militant sioniste irréprochable…
Vous avez dit provocateur ?
Une œuvre iconoclaste qui est aujourd’hui considérée comme un classique. Trente ans avant Les Bienveillantes de Jonathan Littell, Le Nazi et le Barbier raconte l’Holocauste du point de vue du bourreau. L’humour noir en plus… |
Découvrez également Nuit, aux Editions Attila
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C’est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov.Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. La faim est une obsession, se procurer de quoi survivre le seul but de la journée. Quite à dépouiller les morts.
Entre les privations, les scènes d’amour hâtives, les pendaisons (ratées) ou un accouchement, l’humanité tente de demeurer dans ce ghetto contrôlé non par des nazis, mais par d’autres Juifs. Toutes les contradictions de l’âme humaine sont là, dans le froid et les ombres qui peuplent Nuit. Hilsenrath s’est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C’est d’ailleurs la genèse de ce livre, qu’il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America.
Un livre "censuré" par son propre éditeur
En Allemagne, Nuit, publié en 1964, a été saboté par son propre éditeur, qui craignait les réactions à cette approche, très crue, de la Shoah : la moitié du tirage a été envoyée en service de presse et le livre, épuisé en un mois, n’a jamais été réimprimé. Aujourd’hui, Nuit s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde. |
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