Jacques Lizène


Jacques Lizène, autoproclamé “petit-maître liégeois”, se définissant lui même comme artiste de la médiocrité pris en 1966 le parti de “l’art sans talent”. Depuis cette période , sa position délibérément iconoclaste sabote les emphases du grand art et, se situant délibérément du côté de la part maudite de la création qu’est la médiocrité casse les postures autoritaires du jugement. Sa démarche qu’il qualifia en 1965 d’art d’attitude le conduit à utiliser tous les supports à la disposition de l’art moderne, body art, vidéo, installations, peinture, chansonnettes, non sans corrompre par l’absurde ou la dérision l’esprit et le potentiel de chacun de ces moyens, les faisant basculer dans le ratage ou la trivialité.

Pourtant après plus de quarante ans de cette obstination a explorer la banlieue de l’art, comme malgré lui, son oeuvre radicale circonscrit un territoire absolument singulier où prime l’expression d’une liberté absolue et dont l’influence sur les générations suivantes ne cesse de croître. Jacques Lizène, soutenu sans faille depuis des années par des regardeurs aussi divers que Jean Yves Jouannais, Ben, Arnaud Labelle-Rojoux, Guy Scarpetta ou Harald Szeeman, rejoint par son attitude, la lignée des scandaleux qui des cyniques à Jarry, de Dada à Cravan ou Picabia, résistent à toutes les récupérations, déjouent les scénarios de la critique et les panthéons préfabriqués.


                            

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