YAKUZA





LA TRADITION DU TATOUAGE

La tradition du tatouage est le rituel le plus pratiqué chez les yakuza il est plus connu sous le nom d' izezumi au Japon.
La mise en place reste très douloureuse, il arrive de voir des membres d’un clan d'abandonner leur tatouage en cours, du a une trop forte douleur. Elle se fait encore de manière traditionnelle, en effet l’encre utilisée n’est pas insérée dans la peau, comme aujourd'hui, à l’aide d’outils électriques ; elle est inséré dans la peau avec des faisceaux d’aiguilles fixés sur un manche de bambou ou plus récemment sur de l’acier inoxydable que l’on peut stériliser ; tout est fabriqué a la main. Le procédé général est onéreux et douloureux et peut prendre plusieurs années pour être terminé dans son intégralité.
Plus de 68% des Yakuza sont tatoués et chaque clan possède sont tatouage propre ; celui ci peut donc permettre de le déterminer. La pratique provient des Bakutos, dont les membres, après un crime accomplit se tatouaient un cercle noir autour du bras.
Le tatouage est donc une manière de montrer son courage et sa fidélité envers sa "famille" car une fois le tatouage accompli, il est irréversible. Pourtant tous ne sont pas recouverts de la tête aux pieds comme l’on pourrait le croire. L’irezumi, est en général réalisé de façon traditionnelle, c'est-à-dire à la main, à l’aiguille. Douloureux, coûteux et long à réaliser, un grand nombre de personnes se découragent rapidement devant ces obstacles. Les motifs représentent des monstres de la mythologie, des animaux, comme les carpes Koi, des plantes etc… Tout y est évidemment symbolique, par exemple, les pétales de cerisiers qui s’envolent représentent les guerriers qui tombent au combat. La beauté de ces tatouages est sans égales mais les Yakuzas font toujours attention de ne pas les montrer en public.
 

L' ORGANISATION DES CLANS YAKUZA

Les yakuza ont une structure semblable à celle de la mafia sicilienne, organisée en familles appelées Ikka. Ils ont adopté la structure hiérarchique traditionnelle de la société japonaise, pyramidale, mais aussi familiale, bien que les membres ne soient pas liés par le sang. Chaque « famille » possède un patriarche, l’Oyabun « le parent, le chef », l'équivalent du parrain), aussi appelé Kumichō (« le chef de clan »). Ce titre se transmet de père en fils, comme une sorte de droit féodal, ou à une personne en qui l'Oyabun a une confiance certaine.
Chaque homme accepté chez les Yakuzas doit accepter ce rapport Oyabun/Kobun, en promettant la fidélité inconditionnelle et l'obéissance à son patron. Toute la structure se fonde sur cette relation oyabun-kobun.
L’Oyabun, en tant que bon père, est obligé de fournir la protection et les bons conseils à ses enfants. Chacun des deux protagonistes respecte le code du jingi (justice et devoir). Chaque kobun peut à son tour devenir « parrain » quand il le souhaite, tout en gardant son affiliation avec son propre oyabun, et ainsi agrandir l'organisation mère. Le plus proche conseiller de l’Oyabun est le Saikō-komon, c'est un poste administratif qui s'occupe de l'état-major (avocats, comptables, etc.). Le Saikō-komon dirige ses propres secteurs. Il commande ses propres subordonnés, y compris des conseillers, comptables ou avocats.
Juste en dessous se trouve le Waka-gashira, c'est le numéro deux de la « famille », il est sous les ordres directs de l’Oyabun. Son « petit frère », le Shatei-gashira, est de même rang, mais inférieur en autorité. Il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan. Les rangs intermédiaires sont composés des Kyodai (les « grands frères »), et le bas de la hiérarchie par les Shatei (petits frères).
En dehors de la famille, le kumi-in (l'homme engagé) est un exécutant qui pourra peut-être intégrer le clan s'il s'en montre digne.
Les Yakuzas d'aujourd'hui viennent de milieux très variés. Les récits les plus romanesques racontent que les Yakuzas recueillent les fils abandonnés ou chassés par leurs parents. Ils sont souvent recrutés par un clan dès le lycée, une majorité dans les communautés burakumin et coréenne, peut être à cause de la véritable ségrégation raciale dont elles sont victimes au Japon. Les burakumin représentent 70 % des membres du Yamaguchi-gumi. La pègre ne se cantonne donc pas aux seuls japonais pour recruter des hommes. Elles acceptent toutes des origines, ne se fiant qu'aux compétences des individus. En effet, les Yakuzas se composent habituellement d'hommes très pointus, adroits, intelligents, car le processus pour obtenir un poste dans l'organisation est très concurrentiel. Le milieu japonais est entièrement constitué d'hommes, et il n'y a habituellement aucune femme impliquée, excepté l'épouse de l’Oyabun qui s'appelle le «Kami-san» ou «Nee-san» (grande sœur). Quand le chef du Yamaguchi-gumi a été abattu vers la fin des années 1990, son épouse lui a succédé pendant une courte période.
Les familles
Les principales familles yakusa sont:
Yamaguchi-gumi, qui compte 750 clans et environ 23 000 membres
Sumiyoshi-r, avec 177 clans et 7 000 membres
nagawa-kaï, avec 313 clans et 6 700 membres.ao Yuai Jigyo Kumiai, avec 6 clans et 800 membres
 

LE YUBITSUME (ou rituel du coupage de doigt)

Ce rituel provient des Bakutos. Si un joueur professionnel était dans l’impossibilité de payer une dette de jeu, le fait de se mutiler le doigt était un moyen de paiement possible. Cette pratique handicapait le joueur et le rendait moins habile pour le jeu.
Cette pratique c' est ensuite transmise chez les Yakuza qui était utilisé en cas de manque de devoir ou d' erreur, ou bien pour se réconcilier .Le yubitsume -指詰め est un grand classique que tout le monde connaît, du moins, sous les traits de la parodie du yakuza qui pour un rien se coupe le petit doigt. Plus sérieusement, lorsqu’un yakuza réalise une erreur ou bien un acte qui n’a pas plu à son dirigeant (Oyabun), il doit se couper une phalange avec un Tantô (couteau court très coupant). Une fois l’extrémité du doigt sectionné - s’il s’agit de sa première fois – Il doit remettre alors le bout de son doigt à son supérieur. A l’origine cette pratique s’appliquait aux joueurs qui possédaient une forte dette de jeux, mais cela affaiblissait aussi les Samurais qui alors avaient de forts problèmes pour tenir correctement leur sabre. Si la faute est plus grave, le truand devra alors s’appliquer le Seppuku - s’éventrer le ventre -. A noter, des cliniques se sont spécialisées dans la reconstitution de doigts pour les yakuza repentis.
 

 

 

LA VOIE CHEVALERESQUE

Chaque homme accepté dans la société des Yakuza doit accepter ce rapport et le suivre à la lettre c'est "la voie chevaleresque", c'est un code d'honneur plus connut sous le nom Ninkyōdō. Elle fut établie dés la création de la mafia, cette ligne de conduite contient 9 règles:
-Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
-Tu ne prendras pas la femme du voisin.
-Tu ne voleras pas l'organisation.
-Tu ne te drogueras pas.
-Tu devras obéissance et respect à ton supérieur.
-Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui.
-Tu ne devras parler du groupe à quiconque.
-En prison tu ne diras rien.
-Il n'est pas permis de tuer un katagari (personne ne faisant pas partie de la pègre).
Aujourd hui peu de clans suivent ces règles avec autant de conviction qu' autrefois.

lubeckyakuza





Commentaires

Articles les plus consultés