Temps Mort : le livre
Livre d'artiste basé sur l'œuvre éponyme de l'artiste franco-algérien, une série photographique et une vidéo réalisées avec la collaboration d'un détenu depuis l'établissement pénitentiaire dans lequel il est enfermé, via SMS et MMS, grâce à un téléphone portable introduit clandestinement en prison.
Temps Mort, dont le titre est emprunté à un morceau du rappeur Booba, est en premier lieu le nom d'un film réalisé par Mohamed Bourouissa en 2009, dans le cadre de ses études au Fresnoy, qui a connu une large diffusion dans de nombreuses expositions et festivals.
Le livre revient sur la genèse plus méconnue du projet : 21 photographies réalisées un an plus tôt, 300 SMS et MMS échangés entre l'artiste et Al, un ami détenu, le tout sur une période de huit mois. Mohamed Bourouissa donne diverses instructions de plans ou de cadrages à Al, qui photographie son environnement dans la basse résolution que lui permet son téléphone portable.
Les images sont basiques, topographiques, mais leur traitement révèle la suspension du temps qui survient lorsqu'on est privé de la vie extérieure, le quotidien escamoté de « cet absent social enfermé », leur conférant une poésie qui les éloigne de l'esthétique journalistique dont elles semblent, dans un premier temps, être le reflet.
Temps Mort regroupe ces 21 images ainsi que des archives, entrecoupées d'une sélection de SMS qui restituent les échanges entre Al et Mohamed Bourouissa, et l'évolution de leur dialogue artistique par le biais du téléphone portable, seul lien des détenus avec l'extérieur. Quelques pages blanches seulement datées ponctuent l'ouvrage et viennent souligner l'étirement du temps, cette notion hautement subjective qui prend un sens nouveau dans l'incarcération. Temps mort.
Le livre revient sur la genèse plus méconnue du projet : 21 photographies réalisées un an plus tôt, 300 SMS et MMS échangés entre l'artiste et Al, un ami détenu, le tout sur une période de huit mois. Mohamed Bourouissa donne diverses instructions de plans ou de cadrages à Al, qui photographie son environnement dans la basse résolution que lui permet son téléphone portable.
Les images sont basiques, topographiques, mais leur traitement révèle la suspension du temps qui survient lorsqu'on est privé de la vie extérieure, le quotidien escamoté de « cet absent social enfermé », leur conférant une poésie qui les éloigne de l'esthétique journalistique dont elles semblent, dans un premier temps, être le reflet.
Temps Mort regroupe ces 21 images ainsi que des archives, entrecoupées d'une sélection de SMS qui restituent les échanges entre Al et Mohamed Bourouissa, et l'évolution de leur dialogue artistique par le biais du téléphone portable, seul lien des détenus avec l'extérieur. Quelques pages blanches seulement datées ponctuent l'ouvrage et viennent souligner l'étirement du temps, cette notion hautement subjective qui prend un sens nouveau dans l'incarcération. Temps mort.
Mohamed Bourouissa (né en 1978 à Blida, Algérie, vit et travaille à Paris) a étudié la photographie à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) et a obtenu en 2007 le prix Voies Off à Arles pour sa série « Périphériques ». Son travail a été présenté depuis lors au sein de nombreuses expositions personnelles et collectives en France comme à l'étranger : au Centre Pompidou (Festival Hors Pistes 2013), au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, au Palais de Tokyo, au Palazzo Grassi - François Pinault Foundation à Venise, à AGO à Toronto, à la Saatchi Gallery de Londres, à la Dublin Gallery of Photography, au Museum of Modern Art d'Istanbul, au Beirut Exhibition Center, au Thessaloniki Museum of Photography, au MAXXI à Rome, au New Museum of contemporary art à New York, au Philadelphia Museum of Art, au SCAD d'Atlanta, au Finnish Museum of Photography d'Helsinki, au Fotomuseum à Rotterdam, à la Nikolaj Kunsthal de Copenhague, au KW Institute for Contemporary Art de Berlin ainsi que dans le cadre de la Biennale de Berlin et de la 54e Biennale de Venise.
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